De Flavia Di Attia à Lyonne Von Einsman

A l'attention de la comtesse Lyonne Von Einsman,

Je vous transmets par la présente le voeu de retrait émis à l'attention de la maison des nobles et validé par ses hautes instances.

Du fait de ma santé déclinante, j'ai choisi de me retirer loin du monde jusqu'à me trouver de nouveau en mesure d'assumer pleinement mes fonctions. De fait, je vous confirme mon voeu de transférer mon titre et les devoirs qui lui sont associés à mon héritier linéaire, Elion Di Attia, de deux ans mon cadet. Ce dernier sera libre de disposer comme il lui sied des biens dépendant de la baronnie de Grandserre et représentera la maison Di Attia au sein de la chambre des nobles en mon absence.

Ma soeur Aurélia l'assistera dans cette lourde tâche, sous la tutelle avisée d'Auréa de Longsilence, à qui échoit avec son accord la lourde tâche de soutenir ma maison dans cette épreuve. Puissiez-vous leur faire l'accueil qu'ils méritent de par le lien de sang qui nous unit, et tenir compte de mes voeux avec la justesse que l'on vous connait.

Bien à vous.

Flavia Stregazza de la maison Di Attia

Ma Dame,

Je prends bonne note des changements relatifs à votre Maison. Croyez assurément que j'éprouve de la peine à lire ces quelques lignes. Bien que nous ne nous soyons pas des plus intimes, vous avez pris une telle part aux événements de la cour que vous m'avez marqué une certaine sympathie et ce malgré nos infimes différents. Je m'en voudrais dès lors, de ne pas vous offrir mon service, si tant est qu'il vous soit utile. Et ce pour n'importe quoi. Il va sans dire que nous veillerons tous au confort et à la bonne installation de votre frère, de votre sœur, ainsi que de leurs gens. Faites attention sur la route du retour cependant. Il n'est pas que je doute de vos serviteurs, car je suis sûre de retrouver dans leur comportement autant de dévotion que chez les miens, mais, les rumeurs sont à l'épidémie. Certains avancent que la mort pourrait-être fâcheusement transmissible, comme le grain que nous mangions jadis. Aussi personne n'est vraiment à l'abri de le porter sans rien en savoir. Je m'en voudrais d'employer l'impératif, mais, je vous prie de prendre en considération ceci: tout ce que vous pouvez faire seule, faites-le sans les autres.

Je rectifie présentement les documents nécessitant une mise à jour. Votre frère siégera à votre place.

Très respectueusement,